Le coronavirus (Covid-19) est apparu en décembre 2019 dans la ville de Wuhan (centre de la Chine). Il s’est propagé dans le monde entier et le 11 mars 2020, l’épidémie de Covid-19 devient une pandémie.
Mi-mars, le coronavirus a provoqué le décès de près de 8 000 personnes et 200 000 personnes sont infectées. La propagation du virus s’est intensifiée en dehors de la Chine et près de 160 pays sont touchés, principalement l’Italie et l’Iran.
Une crise financière qui se transmet à l’économie et à la finance
Face à la propagation implacable du coronavirus, un mouvement de panique a saisi les Bourses mondiales. Les grands indices ont enregistrés des baisses de l’ordre de -30 % par rapport au début de l’année.
La pandémie n’affecte pas uniquement les marchés financiers. Les nouvelles macroéconomiques sont également très alarmantes. Le confinement des populations a en effet des conséquences sévères sur l’activité économique.
Lorsque les travailleurs ne travaillent plus et que les consommateurs ne consomment plus, l’activité s’écroule. Or, l’activité c’est le PIB. Et l’évolution du PIB, c’est la croissance économique. Le coronavirus impacte donc très fortement la croissance économique.
En Chine, où le coronavirus est apparu en premier, les dégâts sont considérables. Pour la première fois en trente ans, la production industrielle de la deuxième économie mondiale s’est contractée. La consommation s’est littéralement effondrée, avec une baisse de plus de 20 % des ventes au détail.
Aux États-Unis, les perspectives sont également de plus en plus sombres : la contraction pourrait atteindre -5 % du produit intérieur brut (PIB) au second trimestre.
En Europe, l’Union européenne se dirige tout droit vers une récession cette année.
Quel impact de la crise du coronavirus sur vos placements ?
Les Bourses mondiales s’effondrent ! La Bourse de Paris qui, l’an dernier, a enrichi ses investisseurs de plus de 30%, pourrait leur en faire perdre autant ou plus cette année. Autant dire que les placements financiers sur des actifs risqués (actions et obligations en direct, OPC sur des comptes titres ou des contrats d’assurance vie) enregistreront très vraisemblablement des pertes conséquentes en 2020.
Un réflexe défensif pourrait être de vendre ces supports en forte perte et de réinvestir sur des supports non risqués (livret A, LDD, fonds en euros des contrats d’assurance vie). Est-ce pertinent ?
Dans la mesure où les supports risqués s’entendent dans une optique de long terme, il convient de ne pas se précipiter et d’éviter de réagir trop brusquement. La période actuelle est extrêmement volatile et incertaine mais « Vendre au son du canon » est rarement un bon conseil. Le dicton boursier ne conseille-t-il pas bien plutôt d’« Acheter au son du canon et vendre au son du clairon » ?
N’oubliez pas par ailleurs que malgré des crises financières à répétition, les supports risqués délivrent sur le long terme (10/15 ans) des performances supérieures aux placements sans risque.
Les placements financiers ne seront pas les seuls affectés par la crise du coronavirus. L’immobilier sera aussi touché. Tout cela peut être vue à l’aide d’un conseiller financier indépendant.
Ainsi, lors de son allocution le 16 mars, Emmanuel Macron a annoncé des mesures importantes pour faciliter le redémarrage de l’économie après la crise. L’une d’elles consiste à suspendre les loyers pour les PME en difficulté. Or, de ces loyers dépend la survie de nombreuses SCPI.
Une SCPI (Société civile de placement immobilier) est en effet une structure qui détient des immeubles et perçoit des loyers. Ce sont ces loyers qui constituent les ressources des SCPI et l’essentiel de leur rendement. Sans loyers pendant un temps prolongé, la situation de certaines SCPI peut devenir critique.
L’immobilier locatif en direction des particuliers pourrait aussi souffrir si cette suspension des loyers leur était étendue.
La crise du coronavirus risque également de provoquer une forte chute du marché de l’immobilier. A fin mars, les notaires envisagent une baisse des prix de l’ordre de -10 à -15 %